SOMMET DE LA FRANCOPHONIE – Christian Ter Stepanian

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09:00ч / 27.02.2018г
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Cette année, Erevan et toute l’Arménie se prépare pour accueillir le XVIIe Sommet de la Francophonie. Plusieurs milliers de personnes sont attendues, parmi lesquelles les chefs d’Etat et de gouvernement des 84 pays membres et observateurs de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Nous avons eu la chance de partager quelques mots avec S.E.M. Christian Ter Stepanian, Ambassadeur, Représentant personnel du Président de la République d’Arménie à l’Organisation Internationale de la Francophonie, pour évoquer les préparatifs, les défis à relever et surtout l’enthousiasme suscité par cet événement unique.

Tout d’abord, félicitations pour avoir été désigné comme pays hôte du XVIIème Sommet de la Francophonie. Comment cette désignation a-t-elle été accueillie en Arménie ?
C’est avec un sentiment de fierté que l’Arménie a accueilli la décision prise par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie de désigner l’Arménie en tant que pays hôte du XVIIème Sommet de la Francophonie.
Le choix de l’Arménie a constitué une marque de solidarité et de reconnaissance de son engagement au service de la Francophonie et de ses valeurs et de son action pour faire rayonner la Francophonie dans notre région.
Cette décision, venant après le succès de la 31ème session de la Conférence ministérielle de la Francophonie qui s’est tenue à Erevan en octobre 2015, a été enfin perçue comme un témoignage de la confiance accordée à l’Arménie pour sa capacité à organiser de grands événements internationaux.
Qu’est-ce que la Francophonie, et en particulier ce Sommet, représentent pour l’Arménie ?
La Francophonie représente, pour l’Arménie, un vaste espace de coopération, de dialogue et d’échanges. Elle incarne aussi cet espace de solidarité et de tolérance, riche de ses diversités culturelles et linguistiques, qui a su placer l’éducation, la lutte contre les inégalités de développement et contre les changements climatiques au rang de ses priorités.
L’Arménie, située à un carrefour de civilisations, attache de l’importance au rôle joué par la Francophonie dans la promotion du dialogue entre les cultures, sa capacité à s’engager au service du vivre ensemble. Son appartenance à la Francophonie a été d’emblée considérée comme une opportunité d’ouverture sur le monde, une chance de nouer de nouvelles coopérations avec des pays avec lesquels elle entretenait peu de relations.
Dans les faits, l’Arménie a mis à profit sa présence au sein de la Francophonie pour développer ses relations de coopération avec un certain nombre de pays, notamment d’Afrique francophone ; ces deux dernières années, le Ministre des Affaires étrangères d’Arménie a pu rencontrer, dans le cadre des réunions francophones, un grand nombre de ses collègues des pays d’Afrique francophone, et signé plus de 10 mémorandums et accords de coopération.
Le Sommet est la plus haute instance de la Francophonie. Réunir en Arménie les chefs d’Etat et de gouvernement des 84 pays membres et observateurs de la Francophonie constitue en soi un événement exceptionnel. Les faire aborder des thématiques aussi porteuses que celles du vivre ensemble, du développement durable ou encore les questions portant sur les grands enjeux régionaux et internationaux, fera de cette Conférence un forum international de toute première importance.
Comment s’est imposé le choix du thème du Sommet, à savoir « Vivre ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité : Source de paix et de prospérité pour l’espace francophone » ?
La thématique du vivre ensemble est une thématique d’actualité ; elle a été choisie en prenant en considération le contexte qui prévaut au sein de l’espace francophone – je dirais même au niveau international. Nous avons, en effet, la conviction que le « Vivre ensemble » autour des valeurs humanistes que nous partageons peut contribuer au renforcement de la cohésion de nos sociétés et apporter la paix et la prospérité dans l’espace francophone.
La notion du « Vivre ensemble » est, tout d’abord, basée sur un ensemble de valeurs que nous partageons ; ces valeurs universelles de paix, de démocratie, de respect des droits de l’homme et de la diversité culturelle que porte depuis toujours la Francophonie, qui ordonnent le fonctionnement de chacune de nos sociétés et autour desquelles se renforce leur cohésion.
Le « Vivre ensemble » en Francophonie nous renvoie aussi aux relations entre les différentes régions de l’espace francophone ; celles-ci reposent sur le principe de solidarité. Le « Vivre ensemble » implique ainsi une approche solidaire des problèmes rencontrés dans l’espace francophone.
Le Complexe des concerts et des sports Karen Demirtchian accueillera le Sommet, tandis que le fruit de la grenade est représenté sur le logo de celui-ci, comme lors de la 31ème Conférence ministérielle de la Francophonie. Quels sont les critères qui ont présidé à ce choix et quelle signification se trouve derrière le fruit de la grenade ?
Le Complexe des concerts et des sports Karen Demirtchian, qui a déjà accueilli la 31ème Conférence ministérielle de la Francophonie en octobre 2015, répond à tous les impératifs pour tenir un événement international de la portée du Sommet de la Francophonie, que ce soit du point de vue de la logistique, du confort, de la flexibilité de ses équipements, de la sécurité, etc… En bref, il offre toutes les conditions matérielles et organisationnelles nécessaires pour assurer la réussite du Sommet.
Vous aurez, en effet, constaté que nous avons souhaité maintenir une continuité entre la Conférence ministérielle et le Sommet, en conservant, dans le logo du Sommet, le fruit de la grenade, ce symbole de paix et de prospérité emblématique de l’Arménie.
Erevan fête en octobre son 2800èmee anniversaire. Quels événements sont prévus au cours de l’année pour le célébrer et les participants au Sommet auront-ils l’occasion de participer à l’un d’entre eux ?
Erevan célébrera effectivement le 2800ème anniversaire de sa fondation et d’importantes manifestations officielles, culturelles et artistiques seront organisées en cette circonstance, en présence de nombreuses personnalités arméniennes et internationales. Le choix a été fait d’éviter le chevauchement entre cet anniversaire et le Sommet de la Francophonie, en avançant les dates de cette célébration.
Il reste que le Sommet se tiendra bien dans le contexte du 2800ème anniversaire de la ville et les événements culturels qui seront organisés en marge du Sommet porteront aussi la marque de cet anniversaire.
Comment se déroulent les préparatifs et quels sont les prochains défis, d’ici octobre, pour la Commission intergouvernementale créée pour organiser la préparation du Sommet ?
Le défi est grand ; nous attendons effectivement pour ce grand rendez-vous francophone plusieurs milliers de personnes, des délégations officielles, des représentants de la jeunesse, de la société civile et des médias et évidemment nombre de touristes.
Il appartient, en effet, à la Commission intergouvernementale, présidée par le Premier ministre de la République d’Arménie, qui inclut tous les ministères et services de l’Etat impliqués dans la préparation du Sommet, d’apporter toutes les réponses permettant à ce que le Sommet se déroule dans les meilleures conditions ; cela vaut naturellement pour le Sommet en lui-même, aussi bien que pour tous les événements qui seront organisés en marge du Sommet.
En plus du concert de gala, je pourrais également mentionner le « Village de la Francophonie », localisé au centre d’Erevan, qui verra nombre d’animations et d’activités culturelles s’y dérouler et où seront représentés des stands de l’OIF et des pays de la Francophonie. Il s’agira certainement d’un lieu de convivialité qui mettra en valeur la diversité culturelle de la Francophonie.
Je pourrais aussi parler du Forum économique qui se réunira à Tsakhkadzor et verra la participation d’entrepreneurs des pays de la Francophonie.
La responsabilité de l’organisation du Sommet, à proprement parler, revient au Comité national d’organisation du Ministère des Affaires étrangères qui a à traiter toutes les questions de contenu, de logistique, de protocole, d’hébergement et de couverture médiatique.
A ce stade, je peux vous dire que tous les acteurs arméniens impliqués dans l’organisation du Sommet sont pleinement mobilisés pour en assurer son succès.
Pouvez-vous déjà nous dévoiler, en exclusivité, le nom de certains artistes francophones qui participeront au concert de gala ?

Nul doute que le concert de gala verra la participation d’artistes francophones de renommée internationale, mais je préfère, à ce moment, préserver l’effet de surprise, tant en ce qui concerne le nom de ces artistes que sur le déroulement de cette brillante manifestation.
C’est la deuxième fois que le Sommet de la Francophonie vient dans la région d’Europe centrale et orientale. Selon vous, quel est le rôle de la langue française et la Francophonie dans cette région ?
Après le Sommet de Bucarest (Roumanie) en 2006, c’est effectivement la deuxième fois que la Francophonie, en ayant choisi l’Arménie pour abriter son XVIIème Sommet, tient la réunion de sa plus haute instance dans la région d’Europe centrale et orientale.
Ceci n’est pas le fait du hasard ; j’ai pu rapidement dresser un tableau de notre engagement en faveur de la Francophonie ; j’aurais pu aussi évoquer tous les efforts déployés pour promouvoir la langue française dans nos écoles et nos universités, renforcer l’environnement culturel francophone dans notre société, en insistant particulièrement sur cette « Saison de la Francophonie » organisée, chaque année, qui voit la tenue de centaines de manifestations culturelles, éducatives, artistiques et universitaires francophones dans toutes les régions d’Arménie.
Autant d’initiatives qui ont pu être actées lors de la signature en 2012 du Pacte linguistique entre l’Arménie et la Francophonie, qui a été prolongé en 2016 pour une nouvelle période de trois ans. Tout cela montre la vitalité et l’attractivité de la Francophonie dans le pays ; une tendance qui peut certainement se confirmer dans les autres pays de la région.
Quels sont vos souhaits pour ce XVIIème Sommet de la Francophonie ?
Tout d’abord, nous avons à cœur la réussite de ce Sommet. Que ce Sommet soit ce moment privilégié de dialogue et d’échanges entre les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de la Francophonie. Que sa visibilité donne tout son rayonnement international à la Francophonie. Qu’il reste, dans la mémoire de tous les participants, comme un grand moment de solidarité entre les pays et les peuples de la Francophonie.
Nous avons aussi l’ambition que ses résultats soient à la hauteur des attentes de la Francophonie et lui permettent de relever les défis qui s’offrent à elle. En ce sens, nous espérons que la Déclaration d’Erevan aussi bien que le « Pacte francophone pour le vivre ensemble » qui actera les principes devant régir le vivre ensemble, qui seront adoptés au Sommet, mettront en perspective les réponses de la Francophonie pour construire un avenir de paix et de prospérité.

Texte original

Traduction en bulgare

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Източник: OIF